Partir sur le terrainUne expérience inoubliable
Justine Langlois, 23 ans
Comment as-tu connu Casa Alianza?
J'ai connu Casa Alianza en cherchant sur Internet un stage, Je visais une ONG qui aide des jeunes, et mon choix s’est porté sur Casa.
Où et combien de temps es-tu partie?
Je suis restée tout d’abord 3 mois au siège à Genève en fonction « support » pour la communication et je suis ensuite partie à Managua pendant 1 mois en juillet 2017.
Quelle est ta formation?
Communication
Qu'est-ce qui t'a motivée à partir?
Je me suis rendue compte que les besoins en matière de communication visuelle étaient assez grands, on manquait trop souvent de photos, de vidéos, de témoignages… quelque chose de concret, pour montrer ce qu’il se passe sur le terrain, on avait du mal à faire des retours à nos donateurs. A force, l’idée de partir dans un des pays a germé dans ma tête. Avec Margot on a beaucoup discuté de cette possibilité et en juillet j’ai pu partir au Nicaragua, pour faire un maximum d’images à ramener ici, et aussi à laisser à Managua pour la communication locale. En travaillant depuis la Suisse, j’étais très curieuse de voir la réalité du terrain et c’est aussi ça qui m’a décidé à partir.
Quelles sont les tâches que tu as effectuées sur place?
Une fois là-bas, les premiers jours je n’ai pas du tout pris de photos, j’ai d’abord appris à connaître l’équipe et les jeunes, pour créer un lien de confiance, leur expliquer ma présence parmi eux, et ensuite j’ai participé à toutes les activités, et là j’ai commencé à prendre des photos et filmé quelques séquences de leurs journées. Les journées étaient bien chargées avec énormément d’activités, que ce soit des ateliers de sport, d’art, de culture, l’école aussi, ou des moments beaucoup plus personnels comme les moments de réflexions ou les séances de narcothérapie avec la psychologue. J’ai aussi eu l’occasion d’aller à la rencontre des jeunes dans la rue avec l’éducateur en charge de ce programme, et également passé de nombreux moments dans la partie réservée aux mères-adolescentes et leur bébé.
Un fait marquant
Je me souviens que lors de ma première sortie avec l’éducateur de rue, j’avais déjà été confronté à voir des enfants vivre dans la rue, mais là-bas, tout était décuplé et tout se faisait en toute impunité. Il y avait des jeunes un peu partout dans la ville à des coins stratégiques, et des adultes profitaient d’eux pour les entrainer dans de sales histoires. On avait vu en direct un homme donner de l’argent à des jeunes pour un trafic, on devinait que certaines filles se prostituaient, ils essayaient tous de survivre comme ils pouvaient et avaient peur des adultes. C’était compliqué de gagner leur confiance et de leur faire comprendre que leur vie n’était pas destinée à être comme ça.
Une anecdote
Je n’ai pas d’anecdote en particulier mais je me souviens que CAN comme un endroit très joyeux. Sur les photos que j’ai prises, elles sont toujours colorées parce que j’ai préféré me focaliser sur le côté bénéfique de tout ce que le foyer apporte aux jeunes, et pas montrer le côté négatif de « avant » Casa. Ce n’est pas du tout ce que l’on ressent une fois là-bas, au contraire, c’est un foyer très vivant, avec des murs de toutes les couleurs, des fleurs partout, des gens souriants, bienveillants, et les jeunes avaient une résilience incroyable.
Que fais-tu aujourd'hui?
Aujourd'hui je termine mon Master en communication internationale en France, et par la suite j’aimerais continuer de travailler dans le secteur de la solidarité internationale.
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